Notre vignoble

Notre histoire

Le vignoble de Gaillac est connu pour son Histoire riche et ancienne. Mais au-delà de ses 2000 ans d’Histoire, c’est un ensemble de faits, de pratiques et de coutumes originales qui ont donné au vignoble de Gaillac sa force et son identité au fil des siècles. Aujourd’hui encore, une large part de ce patrimoine viticole et historique est préservée, ce qui nous permet de s’immerger et de remonter le temps, pour découvrir, apprendre, et s’émerveiller.

Pas de hasard !

Gaillac est l’un des plus anciens vignobles de France, et incontestablement le plus ancien du Sud-Ouest.

La présence très ancienne de consommation de vin et de son commerce sur le territoire est attestée par des découvertes archéologiques dans la région, par exemple des amphores de stockage et de transport ayant contenu du vin. Ce vin est essentiellement originaire d’Asie Occidentale, d’Asie Mineure, de Grèce, puis d’Italie. La vigne, et plus précisément la culture de celle-ci, est importée dans le gaillacois par les Romains, suite à la première conquête de la Gaule au IIe siècle avant notre ère. Les Romains, à ce moment, importent également leurs techniques de vinification, qui seront ensuite améliorées.

Plusieurs éléments peuvent justifier l’implantation de la vigne dans le gaillacois, et non ailleurs. L’un des éléments déterminant est sa position géographique privilégiée, au carrefour de voies de communication. Le Tarn, à partir de Gaillac, est une voie navigable qui permet, en passant par la Garonne, de rejoindre Bordeaux. De plus, Gaillac est situé sur la route terrestre entre Toulouse et Rodez (puis Lyon). Enfin, le vignoble de Gaillac jouit de différents terroirs, notamment d’une alternance plaine / coteaux, tous propices à la culture de la vigne.

La culture importante de la vigne dans la région de Gaillac permet la formation d’une économie locale spécialisée, comme les différents sites potiers de Montans, où sont notamment élaborées de nombreuses amphores. La proche forêt de Grésigne permet l’utilisation du bois pour la tonnellerie, et plus tard, permettra l’implantation d’une verrerie.

Des moines bénédictins aux « Vins du Coq »

Suite à la chute de l’Empire Romain d’Occident à la fin du Ve siècle, les différents peuples qui envahissent l’Europe occidentale et notamment la Gaule pratiquent largement destructions et pillages. C’est le cas à Gaillac, le vignoble est détruit, les vins sont consommés et pillés. Quasiment abandonné, le vignoble connaît une reconstruction plus organisée grâce à l’action des moines bénédictins de Gaillac.
Au Xe siècle, des transmissions de terres et de villes entre la noblesse locale et le clergé amènent la construction de l’Abbaye Saint-Michel de Gaillac. Terminée en 972, elle deviendra le lieu d’implantations des moines bénédictins et ainsi le point central du vignoble de Gaillac. Si l’Abbaye Saint Michel a connu de nombreuses évolutions au fil des siècles, elle reste aujourd’hui encore une place centrale du vignoble.

Le vignoble devient alors une véritable force économique pour la région. Sous l’influence des moines et de la noblesse locale, le vignoble de Gaillac connait une structuration stricte de la viticulture et de la vinification. Au XIIe et au XIIIe siècles, des décrets interdisent par exemple de fumer les vignes, seul les déjections de pigeons (colombine) peuvent être utilisées. C’est ainsi que se développent sur le vignoble les très nombreux pigeonniers qui, pour la plupart, existent encore aujourd’hui. Toutes ces mesures, comme l’interdiction d’utiliser des vins de coupage, une réglementation de la taille, ou encore l’instauration du ban des vendanges donnent aux vins de Gaillac une image de marque, les barriques sont marquées du coq, et les vins deviennent les « Vins du Coq ».

La nouvelle structuration du vignoble

Dès le XVIe siècle, l’émergence de grandes familles entraîne certains changements dans la structuration du vignoble. Ces familles s’installent souvent en ville, et construisent des hôtels particuliers avec leurs propres sites de vinification. Hors des villes, ces grandes familles construisent châteaux et maisons bourgeoises. Les villes de Gaillac, Lisle-sur-Tarn et Rabastens développent alors cette réalité d’économie viticole urbaine. Ces villes, situées au bord du Tarn, sont les trois « villes-ports » du vignoble, ainsi, des familles marchandes ont pu s’enrichir grâce à cette économie.

Les XVIIIe et XIXe siècles sont des périodes de crises successives pour l’ensemble des vignobles français. Des hivers extrêmement rigoureux détruisent les récoltes et les stocks. Les vins de Gaillac perdent à la toute fin du XVIIIe siècle leur image de marque, les vins sont acheminés jusqu’à Bordeaux, pour servir de vin de coupage. Le phylloxéra provoque lui une crise viticole européenne sans précédent, détruisant la quasi-totalité des vignobles. L’insecte apparaît en France au début des années 1860, dans le Gard. Dans un premier temps, les vins de Gaillac « profitent » des dommages causés aux vignobles touchés et de l’effondrement des productions, puisque les vins de Gaillac se vendent plus cher. Cependant, en 1879 le phylloxéra est officiellement déclaré dans le Tarn, la quasi-totalité du vignoble de Gaillac est alors détruite de 1879 à 1884. Il faudra alors trente ans et une technique de greffage sur des souches américaines résistantes au phylloxéra pour que le vignoble soit entièrement restructuré.

La reconnaissance des Vins de Gaillac

Cette économie viticole urbaine, et la reconstruction du vignoble à la fin du XIXe siècle permettent la modernisation du vignoble, et l’émergence d’une organisation nouvelle, la mutualisation des moyens de production et de commercialisation. En 1903, l’Abbaye Saint Michel de Gaillac devient la cave coopérative de Gaillac, aussi appelée cave coopérative du Grand Vin du Coq. Elle est l’une des premières de France, et permet notamment la commercialisation et la régulation des cours des vins de Gaillac. Il faut attendre les années 1950 pour voir la création de trois grandes caves coopératives de vinification sur le vignoble, la cave de Labastide-de-Lévis, celle de Técou, et celle de Rabastens. Cette mutualisation des efforts au début du XXè siècle redonne aux vins de Gaillac une image qualitative, notamment aux vins blancs, tranquilles et effervescents. L’INAO, créé en 1935, ne tarde pas à reconnaître cette qualité puisque dès 1938, les vins blancs de Gaillac obtiennent l’Appelation d’Origine Contrôlée. Les vins rouges et les vins rosés obtiennent ce label en 1970. Le travail effectué par les différentes générations de vignerons à permit l’élaboration de produits d’une très grande qualité et d’une diversité rare. Les Vins de Gaillac se distinguent aujourd’hui encore par leurs rapports privilégiés aux cépages autochtones, propres à l’Appellation, et par des savoirs faires reconnus.

C’est maintenant !

Ce travail constant de recherche de qualité, ancré dans l’histoire du vignoble, a été de nouveau reconnu par l’INAO qui a accordé au Gaillac liquoreux la mention « Vendanges Tardives » en 2011. De plus, en 2017, l’INAO reconnait le travail des vignerons gaillacois et leur travail des cépages autochtones en intégrant au cahier des charges de l’AOC Gaillac la possibiliter de présenter ces cépages seuls.
Les vignerons de Gaillac vous invitent à partager leur passion lors d’événements majeurs comme la Fête des Vins, les festivités estivales, ou celles associées à la sortie du Gaillac Primeur. Par ailleurs, le vignoble de Gaillac, porteur du label « Vignobles et Découvertes » depuis 2010, développe une dynamique oenotouristique importante sur le territoire, et ne compte pas s’arreter.

Enfin, ils peuvent compter sur une alliée de taille : la Confrérie de la Dive Bouteille. Créée en 1952, elle intronise toute l’année des personnes d’influence (préfets, hommes politiques, sportifs, acteurs…) susceptibles de promouvoir les vins de Gaillac. Parmi ces ambassadeurs, on trouve Bernard Laporte, Patrick Sébastien ou encore l’actrice Marion Cotillard.

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